Innovative delivery systems for paediatric medicines technology landscape

Actualités Unitaid – Octobre 2020

FR_Le Colibri, Octobre 2020

Unitaid célèbre la Journée mondiale de la maladie de Chagas avec la publication d’une nouvelle analyse

Genève – Unitaid célèbre la première Journée mondiale de la maladie de Chagas avec la publication d’un rapport complet sur la meilleure manière de lutter contre l’infection parasitaire potentiellement mortelle qui frappe le plus durement les populations pauvres et marginalisées d’Amérique latine.

C’est à cette date, en 1909, qu’un médecin brésilien, Carlos Chagas, a diagnostiqué le premier cas de ce qu’on allait appeler la maladie de Chagas.

Unitaid développe également une initiative pour aider à éliminer la transmission mère-enfant de la maladie de Chagas dans le cadre de son mandat visant à améliorer la santé maternelle, néonatale et infantile.

« Unitaid a été créé pour accélérer l’accès équitable à des solutions de santé innovantes, et nous sommes ravis de nous joindre aux efforts mondiaux contre cette maladie insidieuse », a déclaré Philippe Duneton, directeur exécutif d’Unitaid a.i. « L’accès à des outils de test et de traitement plus simples et plus abordables aidera à mettre fin aux souffrances causées par Chagas et à réduire les coûts pour les familles et les systèmes de santé. »

Le travail d’Unitaid est en ligne avec les plans de santé mondiaux qui appellent à éliminer la maladie de Chagas en tant que problème de santé publique d’ici 2030. Actuellement, seulement 7% des personnes atteintes de la maladie de Chagas seraient diagnostiquées et seulement 1% recevraient un traitement efficace.

Dans le nouveau Rapport de situation du marché des technologies sur la maladie de Chagas, Unitaid présente les diagnostics et les traitements actuellement utilisés et identifie les innovations susceptibles de les améliorer. Le rapport examine également les obstacles liés au marché qui pourraient être levées pour faire place à de meilleurs tests et traitements.

L’investissement à venir d’Unitaid pour lutter contre la transmission de la mère à l’enfant vise à relever certains de ces défis, notamment le manque d’outils de diagnostic et de médicaments dans les dispensaires de soins de santé primaires. Au moins deux millions de femmes en âge de procréer sont infectées de façon chronique par ‘Trypanosoma cruzi’, mais un dépistage actif et un traitement optimal peuvent empêcher la transmission à leurs bébés. De plus, la détection précoce de l’infection chez les nourrissons peut réduire considérablement le nombre d’hospitalisations et de décès liés à la maladie de Chagas.

Transmise par la triatomine, un insecte porteur du parasite, la maladie de Chagas (trypanosomiase américaine), entraîne des problèmes cardiaques, neurologiques et digestifs. On estime que près de 7 millions de personnes sont infectées, environ 10 000 en meurent chaque année et 75 millions de personnes sont considérées à risque d’infection. Au Brésil, la maladie de Chagas provoque plus de décès que toute autre maladie parasitaire, y compris le paludisme.

Au cours des dernières décennies, la maladie s’est déplacée des zones rurales vers les zones urbaines et se trouve désormais en dehors des frontières des 21 pays d’Amérique latine où elle est endémique. Des cas apparaissent désormais aux États-Unis, en Europe, au Canada, au Japon et en Australie, entre autres.

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En savoir plus : Gloria Vinyoles | 41 79 121 18 65 | vinyolesg@unitaid.who.int

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Actualités Unitaid – novembre 2019

Seizing opportunities to stop infectious diseases

Unitaid cherche à soutenir de nouvelles approches pour lutter contre la maladie de Chagas

Brasilia – Dans le cadre de son action en matière de santé maternelle et infantile, Unitaid a lancé un appel à propositions visant à sélectionner de nouveaux projets susceptibles de contribuer à enrayer la transmission congénitale de la maladie de Chagas par l’amélioration du diagnostic et des traitements. Ce nouvel appel à propositions reflète l’attention grandissante accordée à la lutte contre la maladie de Chagas au niveau mondial ainsi que l’engagement des pays à cet égard.

L’annonce, prononcée le 25 novembre 2019 au Brésil, met l’accent sur la lutte contre cette maladie tropicale négligée qui infecte entre six et sept millions de personnes et provoque plus de 10 000 décès chaque année. À l’échelle mondiale, 75 millions de personnes sont exposées à la maladie de Chagas.

Selon le directeur exécutif d’Unitaid, Lelio Marmora, la lutte contre ce tueur silencieux à l’aide du diagnostic précoce et de l’amélioration des traitements permettra non seulement de changer la vie des femmes en âge de procréer en les guérissant, mais aussi de protéger l’avenir de millions de nouveau-nés en prévenant la transmission de la maladie de la mère à l’enfant.

La maladie de Chagas est endémique dans 21 pays d’Amérique latine, dont le Brésil, où elle cause plus de décès que tout autre maladie parasitaire, y compris le paludisme.

« La maladie de Chagas affecte des millions de personnes au Brésil et en Amérique latine. Le gouvernement brésilien salue cette initiative et collaborera étroitement avec Unitaid pour éliminer cette maladie tropicale négligée », a affirmé le Ministre de la Santé du Brésil, Luiz Henrique Mandetta.

Bien que la majorité des cas d’infection soient observés en Amérique latine, souvent au sein des communautés les plus démunies et marginalisées, la maladie se propage de plus en plus vers d’autres régions de la planète.

La transmission de la mère à l’enfant est l’une des principales voies d’infection de la maladie de Chagas, et au moins deux millions de femmes en âge de procréer sont infectées de manière chronique par le Trypanosoma cruzi, le parasite à l’origine de la maladie de Chagas. Au vu du succès du traitement chez les nouveau-nés, la détection précoce de l’infection dès le plus jeune âge est décisive. L’expérience a aussi montré qu’un dépistage actif et un traitement optimal des femmes en âge de procréer permet de prévenir la transmission congénitale.

La date limite de dépôt des propositions est fixée au 27 février 2020 à 17 heures (heure de Genève).

A travers ses appels à propositions, Unitaid identifie de nouvelles idées ingénieuses permettant de réduire le fardeau des pandémies, d’éliminer les barrières à l’accès aux traitements pour faciliter la mise à l’échelle par des organisations partenaires et des pays pour atteindre les personnes qui en ont besoin. Un comité d’examen composé d’experts indépendants en santé mondiale aide à sélectionner les meilleures propositions dans le cadre d’un processus de sélection concurrentiel.


Pour plus d’information:

Sarah Mascheroni, mascheronisa@unitaid.who.int

De nouveaux projets permettant d’améliorer l’identification des enfants atteints de cas de fièvre sévère

Genève – ALIMA, PATH et Unitaid lancent une initiative de 43 millions de dollars visant à mettre à la disposition des opérateurs de santé primaire des outils de diagnostic, faciles à l’emploi et peu coûteux, en Afrique et en Asie. Ces outils permettront une identification plus rapide des enfants atteints de cas de fièvre sévère et de les orienter dans des centres de traitement appropriés dans les meilleurs délais.

Les deux projets vont s’articuler de manière complémentaire afin d’accélérer l’accès aux technologies permettant d’identifier simultanément plusieurs maladies dont la pneumonie, la diarrhée et le paludisme. Cette démarche coordonnée s’inscrit dans la lignée des objectifs de développement durable des Nations Unies qui préconisent le recours à des approches intégrées de santé publique à l’échelon mondial.

Les deux projets s’étendront sur neuf pays, avec une subvention de 28,4 millions de dollars attribuée à PATH jusqu’en 2023, et une enveloppe de 14,9 millions de dollars allouée à ALIMA jusqu’en 2022.

“Trop d’enfants décèdent chaque jour car leur état de santé n’est pas diagnostiqué de manière précise et fiable”, a déclaré Augustin Augier, Directeur Général d’ALIMA. “Notre organisation est fière de travailler avec Unitaid pour permettre l’utilisation de ces outils de diagnostic qui sont essentiels à l’amélioration des services de santé et plus particulièrement à l’identification des enfants à risque en Afrique de l’Ouest”.

Trop souvent, les professionnels de santé en première ligne dans les pays à faible revenu manquent d’outils pour identifier les enfants qui auraient urgemment besoin d’être référés à l’hôpital. Les signes de gravité sont souvent négligés ou mal interprétés. L’absence d’outils de diagnostic rapides et précis engendre souvent une mauvaise utilisation de médicaments et d’antibiotiques antipaludiques, ce qui contribue à alimenter la résistance aux médicaments antimicrobiens et ne permet pas de faire baisser le nombre de décès.

En 2017, on estime que 5,4 millions d’enfants sont morts avant l’âge de 5 ans, la plupart d’entre eux de maladies qui auraient pu être diagnostiquées et soignées.

“La réussite du projet consiste à donner les moyens au personnel des centres de premiers soins et de les doter d’appareils techniques améliorant leur capacité à identifier puis traiter toute une série de pathologies sévères ayant un impact sur une communauté donnée”, a déclaré Steve Davis, Directeur Général de PATH. “Cette approche transversale est un pas important vers le renforcement et l’intégration des systèmes de santé.”

Les appareils permettant de mesurer plusieurs signes vitaux, comme la saturation en oxygène dans le sang et la fréquence respiratoire, sont essentiels pour alerter les personnels de santé quant au degré de gravité de ces symptômes, et ce quelle qu’en soit l’origine. Toutefois, les dispositifs existants ne sont pas adaptés aux besoins des pays à faible revenu, et il existe peu de directives relatives à la mise en œuvre à l’échelon des centres de santé primaire.

Les projets de PATH et ALIMA mettront en œuvre des appareils portatifs et faciles à l’emploi que sont les oxymètres de pouls et qui permettent de mesurer la saturation en oxygène dans le sang. Une saturation basse en oxygène indique qu’un enfant est gravement malade et doit être référé de toute urgence à l’hôpital.

Si l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande l’utilisation d’oxymètres de pouls au niveau des centres de soins de santé primaire, ceux-ci ne sont en réalité que rarement utilisés. Les projets de PATH et ALIMA généreront une quantité importante de données – faisabilité technique, rapport coût-efficacité ou encore impact de l’utilisation d’oxymètres de pouls – qui à terme devraient permettre à ces appareils d’être largement adoptés par les pays et mis à l’échelle par les partenaires financiers.

“Nous devons encourager ces approches intégrées afin de continuer à faire progresser la couverture universelle en matière de santé, lutter contre la résistance aux antimicrobiens et in fine rendre les systèmes de santé beaucoup plus efficaces”, a déclaré Lelio Marmora, Directeur Exécutif d’Unitaid.

PATH travaillera avec l’Institut Tropical et de Santé Publique Suisse (Swiss TPH) en Inde, au Kenya, au Myanmar, au Sénégal et en Tanzanie, tandis qu’ALIMA formera un consortium avec l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), Solthis et Terre des Hommes au Burkina Faso, Guinée, Mali et Niger.

Le projet de PATH permettra également d’évaluer de nouveaux appareils de diagnostic portatifs capables de détecter et mesurer de multiples signes vitaux, comme la fréquence respiratoire, l’hémoglobine ou encore la température.


En savoir plus: Carol MASCIOLA, masciolac@unitaid.who.int

Cervical cancer. Screening and treatment of pre-cancerous lesions for secondary prevention of cervical cancer